L’ancien ministre et ex-porte-parole du gouvernement sous Macky Sall, Abdou Karim Fofana, est sorti de son silence pour condamner vigoureusement les arrestations et convocations qui visent actuellement plusieurs chroniqueurs, journalistes et figures politiques critiques envers le régime du président Bassirou Diomaye Faye. Dans un message diffusé ce mercredi sur le réseau social X (ex-Twitter), le responsable politique dénonce ce qu’il considère comme une dérive autoritaire incompatible avec les fondements démocratiques du Sénégal.
« Tenter de bâillonner les acteurs de la démocratie n’a rien de souverainiste ou de révolutionnaire », a écrit M. Fofana dans une déclaration sans ambages, fustigeant ce qu’il assimile à une volonté manifeste de museler les voix dissidentes dans le paysage médiatique et politique.
Cette sortie intervient dans un climat marqué par l’interpellation ou la convocation de plusieurs personnalités médiatiques, dont Badara Gadiaga, chroniqueur à la TFM, ou encore Bachir Fofana, membre influent de l’opposition. Des procédures qui, selon certains observateurs, s’inscrivent dans une stratégie plus large de restriction des libertés d’expression, sous couvert de lutte contre les discours haineux ou subversifs.
Fidèle à sa posture de défenseur de la tradition démocratique sénégalaise, Abdou Karim Fofana a tenu à rappeler que le Sénégal a toujours su préserver la pluralité des opinions face aux tentatives de répression. « Aucune tentative de porter atteinte à la pluralité des opinions n’a été couronnée de succès au Sénégal », a-t-il souligné, en allusion à la résilience historique des libertés publiques dans le pays.
L’ancien ministre a par ailleurs exprimé son soutien appuyé aux personnalités ciblées par ces mesures judiciaires et administratives. « Je renouvelle mon soutien à Badara Gadiaga, à Bachir Fofana, Moustapha Diakhaté, Abdou Nguer, au groupe GFM et à tous les acteurs politiques menacés pour leurs idées », a-t-il écrit, élargissant son message à une solidarité plus globale envers ceux qu’il qualifie d’« artisans de la démocratie ».






