Le président de l’Assemblée nationale a brisé le silence hier sur l’arrestation du journaliste Bachir Fofana. El Malick Ndiaye avoue avoir porté plainte contre notre confrère avant de préciser que le procureur s’était auto-saisi de l’affaire.
Invité sur la RTS, El Malick Ndiaye a soutenu que sa plainte est motivée par la certitude et la moquerie avec lesquelles Bachir se prononçait sur le marché des véhicules de l’Assemblée nationale. À son avis, en soutenant que le marché d’achats des véhicules est attribué à celui qui avait corrompu l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall, cela sous-entend qu’ils sombrent dans la corruption, raison pour laquelle ils ont confié le marché à Cheikh Gueye. Mieux encore, regrette El Malick Ndiaye, le journaliste affirme que ce dernier n’est pas sous bracelet électronique, ce qui n’est pas le cas.
Cela conduit le président de l’Assemblée nationale à estimer que Bachir Fofana a porté discrédit à l’institution parlementaire ainsi qu’à la justice. « Il faudrait qu’on arrête certaines pratiques », lance-t-il. D’aucuns disent qu’un communiqué de démenti aurait suffi, affirme-t-il, avant de demander où ils étaient lorsque Pape Alé Niang avait été arrêté. Selon lui, le corporatisme doit s’accompagner du respect de l’éthique et de la déontologie. Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale considère que Bachir Fofana est coutumier des faits. Il se demande d’ailleurs s’il n’y aurait pas des personnes derrière lui. Il l’invite enfin à arrêter d’accuser et de ternir l’image des gens.
