A l’approche de chaque célébration du Magal de Touba, les salons de coiffure sont pleins à craquer. Les maquileuses reçoivent des clientes qui viennent se faire belles pour la célébration du Magal de Touba. C’est d’ailleurs devenu une routine chez elles. Elles se font confectionner plusieurs tenues, s’achètent des bijoux et quelques jours avant le Magal, elles prennent rendez-vous au salon de coiffure.
Coiffure, maquillage tout est fin prêt pour qu’elles plongent dans l’ambiance du Magal. Comme de vrais mannequins, elles changent de tenue aprés chaque série de shooting pour une nouvelle tenue. Si certaines se contentent du flash de leur écran de téléphone, d’autres plus nanties appellent un photographe professionnel pour qu’il les prennent en photo.
Ce dimanche, dans un quartier de Mbour deux femmes sont venues de Tattaguine pour se faire maquiller. Elles ont entendu le professionnalisme de cette maquilleuse,disent-elles. Elles ont fait des kilomètres pour se faire maquiller par les doigts experts de la maquilleuse Diagne Naar.
Durant cette journée, c’est le parcours du combattant pour elles avec des aller et retour entre le maché et le salon. Elles avaient oublié d’acheter des choses pour leur mise en beauté. Notamment des ongles, des lentilles, entre autres.
Durant une journée, les maquilleuses s’affairent à parfaire des visages égratignées par les produits de dépigmentation ou par des acnés.
« Il y a des clientes très difficiles à maquiller. Certaines peuvent vous laisser les maquiller sans trop de problème mais d’autres vous dictent quoi faire. Elles veulent que ça soit plus tapant, là où d’autres vous disent qu’elles veulent quelque chose de discret. Mais à la fin, la cliente est reine donc nous faisons tout pour satisfaire chacune selon ses envies », explique Diagne Naar, la patronne du salon.
La cliente pour sa part explique les raisons pour lesquelles, elle ne peut attendre le jour du Magal pour se maquiller et s’habiller.
« Nous ne pouvons pas le jour du Magal nous affairer toute la journée dans la cuisine et nous apprêter le soir pour nous prendre en photo. Donc, nous nous faisons belles quelques jours avant pour pouvoir le jour du Magal, nous concentrer uniquement sur le travail », explique la dame.
Dans ces journées fatidiques pour les pèlerins d’avant jour, les jakartamen aussi y trouvent leur compte. Car, ils sont appelés à faire de petites courses pour les clientes.
A la fin de plusieurs heures où elles passent leur temps à faire la coiffure, le maquillage tout est enfin prêt pour que les pèlerins du Magal se prêtent aux photos et vidéos. Et là aussi, une nouvelle page s’ouvre. Les clientes utilisent l’espace d’un coin du salon pour se faire photographier. Elles utilisent une ring light, qui est une lampe circulaire qui émet une lumière pour éclairer les photos. D’ailleurs, aujourd’hui tous les salons disposent de cet appareil.
Au cas où, elles font appel à un photographe les photos sont payantes.
Les cinq photos et une vidéo sont à 25.000 FCFa. Les deux vidéos et dix photos à 45.000 FCfa.
Le jour du Magal, elles publient les photos en statut avec des messages du genre : « Magal validé ». Ce qu’elles oublient de dire c’est que les photos ont été plutôt validées plusieurs jours avant le Magal.