« Yaay Kan ? », le nouvel album de Yoro Ndiaye est disponible depuis le 28 juin dernier. Un opus de 12 titres. L’auteur-compositeur décortique l’album dans un entretien accordé à L’AS. « C’est un challenge personnel. A un certain moment de sa carrière musicale, on se pose des défis à relever, explique-t-il. Ce n’est pas évident vu l’orientation de l’album, qui on le sait, peut ne pas être bien compris par le public sénégalais. »
Mais, « je n’ai pas envie de rester dans ma zone de confort et d’opter pour la facilité. Je veux expérimenter d’autres choses d’autant que tout ce qu’on fait par rapport à la composition musicale risque d’être à la longue une routine. Parfois, il faut aller dans d’autres univers et s’ouvrir à d’autres publics », complète-t-il.
Interrogé sur les « blocages » de la musique sénégalaise, le chanteur n’a pas manqué d’interpeller les nouvelles autorités sur « le statut de l’artiste » notamment. « Cette partie incombe aux gouvernants [pour] permettre de protéger les professionnels », plaide-t-il.
Yoro Ndiaye invite avant tout les artistes à se faire former : « On peut certes avoir du talent. Mais, le talent seul ne suffit pas à faire carrière. Il faut donc la formation des acteurs. La plupart des artistes même lors de leur tournée à l’étranger, ne sortent pas de la communauté sénégalaise alors que pour percer la scène internationale, il faut un autre niveau de connaissance du marché, et l’entourage de l’artiste doit avoir cette culture. Il faut en outre avoir une vision et un projet artistique. »