Société

Emigration clandestine : 70 morts en deux semaines

Le dimanche 8 septembre 2024 restera gravé dans la mémoire du Sénégal comme un jour de deuil national. Ce jour-là, la marine nationale a rapporté le naufrage d’une pirogue au large de Mbour, entraînant la mort de 40 personnes. 

Une nouvelle tragédie liée à l’émigration clandestine, plongeant le pays et la communauté internationale dans un profond chagrin. Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, s’est rendu sur les lieux du drame pour s’informer sur la situation et a annoncé des mesures visant à éradiquer ce phénomène.

« Je voudrais dire que la traque sans répit contre ces vendeurs d’illusion, ces vendeurs de la mort va s’intensifier dès à présent. Il y a quelques jours, une opération appelée « Djokko » s’est achevée, conjointement menée pendant plus d’un mois par la gendarmerie, la police et même l’armée, et qui a permis de déjouer un projet migratoire impliquant 690 jeunes », a-t-il déclaré, tout en appelant la population à participer activement à cette lutte en dénonçant « les filières d’émigration » clandestines.

Alors que le pays peine à se remettre de ce drame, une autre tragédie similaire a été signalée. Ce lundi 23 septembre, un communiqué du ministère des Forces armées a fait état de la découverte d’une pirogue à la dérive, avec à son bord 30 corps en état de décomposition avancée. Le communiqué précise que « les opérations de récupération, d’identification et de transfert sont rendues très délicates par l’état des corps ».

Ces tragédies à répétition exposent une réalité accablante. Malgré les efforts de l’État pour endiguer l’émigration clandestine, des centaines de jeunes continuent de risquer leur vie en quête d’un avenir meilleur. Derrière chaque corps repêché en mer se cachent des rêves brisés, des familles dévastées et une jeunesse qui, faute de perspectives viables, choisit l’exil au péril de sa vie.

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