À l’approche du grand Magal de Touba, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, s’est rendu sur place pour évaluer l’état de l’approvisionnement en denrées alimentaires. Après avoir visité plusieurs grossistes et commerçants, le ministre a tenu à rassurer les populations : le marché est suffisamment approvisionné, et les prix sont même plus bas que l’année dernière.
Serigne Guèye Diop a particulièrement souligné la disponibilité des denrées périssables telles que la pomme de terre et l’oignon. « Après avoir rencontré les principaux importateurs et discuté avec les détaillants et demi-grossistes, il est clair que la quantité d’oignons et de pommes de terre est amplement suffisante. Nous avons mis l’accent sur la production locale, ce qui a permis de maintenir des prix très abordables. Par exemple, le sac d’oignons se vend entre 8 000 et 8 500 F CFA, un prix que nous n’avions pas vu depuis longtemps, » a déclaré le ministre.
En ce qui concerne les produits non périssables comme l’huile, le sucre et le riz, le ministre a également affirmé que les stocks sont adéquats pour répondre à la forte demande attendue pendant le Magal. Il a exprimé sa reconnaissance envers l’Agence de régulation des marchés (ARM) et les autres services de l’État pour leur soutien dans cet effort.
Le ministre a également exposé la vision du gouvernement pour Touba, visant à rendre la ville autonome en termes de production alimentaire. « Il n’est pas normal que la deuxième ville du Sénégal ne dispose pas d’une zone industrielle. Nous devons travailler avec les autorités religieuses pour créer des zones industrielles et agropoles à Touba, afin que des produits comme la tomate et l’oignon puissent être cultivés localement. Le Magal représente une consommation de 250 à 300 milliards F CFA, et il est essentiel que Touba puisse satisfaire cette demande grâce à sa propre production, » a-t-il ajouté.
Cette stratégie pourrait transformer Touba en un pôle économique clé, capable de répondre non seulement aux besoins de ses habitants, mais aussi de soutenir la demande régionale lors de grands événements comme le Magal.