Pourquoi Diomaye retarde-t-il les nominations des DG : « Les enfants des voleurs vont rafler la mise »
Bassirou Diomaye Faye, le président nouvellement élu, est attendu sur plusieurs dossiers importants, notamment la nomination des directeurs généraux des grandes entreprises stratégiques au Sénégal, telles que celles liées à l’eau, à l’électricité, à l’assainissement et au logement. Ces postes sont essentiels pour la souveraineté nationale, une préoccupation majeure pour le président de la République. Toutefois, ces nominations tardent à se concrétiser.
Cette promesse de réforme explique le retard dans les nominations, car la mise en place de ces nouveaux processus prend du temps. En effet, lors du conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 17 avril 2024, le président a demandé au Premier Ministre, Ousmane Sonko, de préparer un projet de décret. Le communiqué parvenu à la rédaction de senego hier indique : « il a demandé au Premier Ministre de préparer un projet de décret relatif à l’appel à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs public et parapublic. »
Certains observateurs s’inquiètent toutefois que cette méthode de recrutement basée sur le CV pourrait favoriser les enfants des élites, comme le souligne le journaliste Adama Gaye. Dans une publication sur son compte Facebook, il écrit : “Oups…Le recrutement par appels d’offres aux postes clés pourrait être la mère des injustices. Les enfants des voleurs, riches, vont rafler la mise. Leurs CVs sont meilleurs.”
Dans une autre publication, le journaliste Adama Gueye explique que cette manière de faire n’est vraiment pas la bonne et que le Sénégal devrait s’inspirer des États-Unis : « Les appels d’offres pour les postes ne suffisent pas. Une commission de « hearing », d’entretiens d’embauche, comme au Sénat américain, serait plus fiable, justes, équitable…»
En plus de ces préoccupations d’équité, le temps requis pour mettre en place ce nouveau processus de recrutement pourrait également retarder les opérations gouvernementales, un facteur non négligeable pour un gouvernement qui cherche à se distinguer de ses prédécesseurs. Il reste à voir comment le Premier ministre, Ousmane Sonko, dirigera ce processus de recrutement et quelles méthodes seront adoptées pour assurer à la fois l’équité et l’efficacité.
SENEGO