Au Parti Pastef, certains responsables, qui ont bénéficié d’un décret de nomination, ont, comme s’ils s’étaient passé le mot, décidé de troquer leur fauteuil de directeur ou président de structures étatiques contre une écharpe à l’Assemblée nationale. Pourtant, inutile d’aller jusqu’au ciel pour savoir qu’en termes de salaires, ils auraient été mieux traités qu’un député. C’est ce qu’indique Source A.
Dans les rangs du Pastef, des directeurs et autres présidents de structures étatiques ont donc préféré troquer leurs fonctions nominatives contre une écharpe parlementaire. Or, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ces responsables auraient été mieux rémunérés s’ils avaient conservé leurs postes nominatifs. C’est le cas de Madame Sai Cissé, élue députée dans le département de Linguère. Source A rapporte qu’elle n’a duré que peu de temps à la Direction de l’Équité territoriale avant de se tourner vers l’Assemblée nationale.
Abdou Lahad Ndiaye, ingénieur en informatique et industriel, est un autre responsable du Parti Pastef à avoir fait ce choix. Après avoir été investi sur la liste départementale de Pastef à Louga lors des élections législatives du 17 novembre 2024, il a démissionné de la Présidence du Comité directeur du Fdsut, avant même d’avoir effectué sa passation de services. Il a expliqué sa décision en ces termes : « J’ai présenté ma démission de ma fonction au Fdsut pour me consacrer pleinement à mon mandat d’élu du peuple », a-t-il écrit sur X. Il a également exprimé sa gratitude envers le ministre de la Communication, M. Alioune Sall, pour sa confiance et son amitié renouvelées. Source A précise qu’il a évoqué son ambition d’accompagner le projet de transformation systémique du Sénégal, tel que défini dans le référentiel Sénégal 2050. Selon lui, ce mandat lui permettra de contribuer de manière significative au développement de la Nation.
Quant à Babacar Ndiaye, conseiller technique à la Primature et député du département de Pikine, il n’a pas renoncé à son siège à l’Hémicycle. Beaucoup s’attendaient à ce qu’il démissionne de ses fonctions, mais Source A rapporte qu’il a bien été installé dans ses fonctions de parlementaire. Le cas de Matar Ba, suppléant d’El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, illustre également ce phénomène. Ce dernier avait espéré que le président de l’Assemblée nationale démissionnerait de son poste de député, mais les suppléants de Madame Sai Cissé, Abdou Lahad Ndiaye et Babacar Ndiaye semblent avoir vécu une déception similaire, comme le souligne Source A.